Les ODD : une feuille de route de transformation collective à horizon 2030
Adoptés par l’Assemblée Générale de l’ONU en 2015, les Objectifs de Développement Durable définissent 17 priorités pour un développement respectueux du Vivant. Combinés, ils constituent un agenda 2030 répondant aux grands défis mondiaux, notamment ceux liés à la pauvreté, aux inégalités, à la dégradation de l’environnement, à la prospérité, à la paix et à la justice.
Le Stockholm Resilience Center en propose une classification en 3 grandes catégories – économie, société et biodiversité – avec, au sommet de la pyramide l’objectif 17 « renforcement des partenariats au niveau mondial »*.
Pourquoi cet objectif de collaboration est-il mis en exergue ? Parce que leur finalité est bien d’orienter les efforts de chacun, et donc de tous, dans une transformation de notre monde autour d’une série de cibles communes qui incarnent la notion de « bien commun ».
La responsabilité des entreprises dans la réalisation des ODD
Si les ODD constituent un agenda universel pour tous (citoyens, pays, institutions, organisations), la mobilisation des entreprises est capitale pour leur réalisation.
Pour certains objectifs, la nécessaire participation des entreprises à leur succès est une évidence. En effet, comment pourrait-on atteindre l’objectif 8 « Travail décent et croissance économique » ou encore le 12 « Consommation et production responsable » sans compter sur l’engagement des entreprises en ce sens ?
Si d’autres objectifs comme l’ODD 2 « faim zéro » » semblent, en première lecture, être plutôt du champ d’action des institutions, les entreprises ont toujours une marge d’action non négligeable à leur échelle. Mener une politique anti-gaspillage, pratiquer des prix justes, aligner les salaires sur l’inflation, mettre à disposition une cantine pour ses salariés, soutenir des projets menés par des ONG… Toutes ces actions participent à la réalisation de cet objectif macro.
Pourquoi intégrer les ODD à l’échelle des entreprises ?
Les ODD sont particulièrement utiles pour alimenter la réflexion autour de la raison d’être et la structuration de la stratégie RSE.
C’est le sens de la démarche de Danone, devenue entreprise à mission en 2020. En choisissant « d’apporter la santé par l’alimentation au plus grand nombre » et en inscrivant cette raison d’être dans ses statuts, le géant de l’agroalimentaire affirme une mission claire pour « la bonne santé et le bien-être » (ODD3). Mais quand on s’intéresse plus précisément au plan d’action de l’entreprise pour 2030, on réalise que ses engagements transversaux couvrent 13 des 17 Objectifs de Développement Durable**.
Par exemple, quand le groupe a pour ambition de faire certifier toutes ses entités B Corp d’ici 2025, cet engagement contribue également aux ODD8 « Travail décent et croissance économique », 12 « Consommation et production responsable » et 16 « Paix Justice et institutions efficaces ». Ce qui n’a pas empêché la marque Volvic (marque du groupe Danone) de se faire épingler par l’ARPP pour greenwashing par ailleurs mais passons.
ODD, 17 tremplins potentiels pour impulser une transformation profonde de l’entreprise
L’intégration des ODD dans la réflexion stratégique de l’entreprise permet de donner une nouvelle dynamique à la politique RSE, de renouveler et de préciser les engagements de l’entreprise à travers des actions concrètes et, potentiellement, de cheminer vers l’entreprise à mission. Encore faut-il savoir les utiliser en ce sens. Si chaque entreprise pourra personnaliser son approche des ODD selon ses enjeux de marché, son degré de maturité et sa volonté de faire bouger les lignes, quelques grandes étapes sont à respecter pour articuler sa stratégie autour des Objectifs de Développement Durable :
- Sensibiliser vos parties prenantes internes et externes aux ODD afin que chacun en comprenne l’intérêt, les tenants et les aboutissants.
- Identifier les ODD prioritaires au regard de votre activité et de votre contexte. Votre action sera plus aisée, plus légitime et mieux comprise.
- Lister les impacts positifs et les impacts négatifs de l’entreprise par ODD car pour contribuer aux ODD, il ne s’agit plus de seulement réduire ses impacts négatifs mais de voir comment son modèle d’affaires contribue positivement à la société.
- Installer des solutions pour réduire ses externalités négatives et pour augmenter ses externalités positives. C’est cette phase qui permet de passer à l’action. L’idée est de prendre de nouveaux engagements par ODD, de les soutenir par des actions concrètes, mesurables, chiffrées et engageantes pour l’entreprise.
- Mettre en place des partenariats pour contribuer aux ODD à l’échelle du territoire en raisonnant aux échelles locale – régionale – nationale et/ou internationale fonction de la force de frappe de l’entreprise et ses implantations géographiques.
- Évaluer et valoriser les engagements mis en place et revoir régulièrement ses objectifs chiffrés afin d’installer le progrès dans la durée.
L’exercice vous paraît encore complexe à mener en interne ? N’hésitez pas à solliciter une agence conseil qui saura vous accompagner sur ce chemin, embarquer la direction, mobiliser vos parties prenantes, animer des ateliers de co-construction et ainsi vous dotez d’une politique RSE vous permettant d’aligner la performance de l’entreprise et sa contribution aux enjeux sociétaux.
SCOPIC
Agence conseil spécialisée dans la stratégie de marque responsable et l’accompagnement des entreprises dans la définition de leur stratégie d’engagement sociétal. Parce que nous savons que les entreprises sont de puissants leviers de transformation de la société, notre métier est de les accompagner dans la construction de stratégies cohérentes pour aligner l’ambition, le discours et les actes.
En savoir plus
Contact : Pauline Lechat
* Le Stockholm Resilience Center
** Danone Company Dashboard 2020 “2030 Goals”, Financial and Extra Financial Results https://www.danone.com/content/dam/danone-corp/danone-com/about-us-impact/sust_value_creation/DASHBOARD-DANONE-2020-PERFORMANCE-ON-2030-COMPANY-GOALS-2.pdf